• Je suis enfoncée dans mon fauteuil, de petits écouteurs délicatement insérés dans mes oreilles. Et en effleurant un bouton, je suis transportée là où je le souhaite.

    Un moment, mon cœur est transporté par une mélodie entraînante. Un instant plus tard, mes pieds commencent à s’agiter et mon sang s’accélère selon l’énergie du rythme. Une pression du doigt, et je sens bientôt une larme rouler sur ma joue en entendant une certaine phrase d’une chanson triste. Une autre pression, et mon esprit est stimulé par une conférence enregistrée, me voilà exaltée et inspirée par une nouvelle idée, une nouvelle profondeur.

    En touchant un bouton, je navigue à travers une histoire, une leçon, une chanson gaie ou une mélodie mélancolique. Je choisis l’humeur qui me convient et je suis transportée dans un autre endroit, un autre temps, une autre réalité.

    Quelle puissance dans cet appareil ! Je comprends que ces petits gadgets se vendent en dizaines de milliers par jour.

    Imaginez que nous ayons un clavier de contrôle dans notre être intérieur. Imaginez qu’en touchant simplement un bouton, nous ayons un tel contrôle de notre psychisme et de notre personnalité…


    Et bien, c’est le cas.

    Les enseignements de la ‘Hassidout nous assurent que, de par notre nature même, nous possédons la faculté de moa’h chalit al halev – « l’esprit domine le cœur ». Contrairement aux animaux, dont le comportement est dicté par l’instinct, l’être humain est, par essence, un être rationnel, capable d’atteindre la maîtrise totale de ses pensées et de ses humeurs.

    Cependant, la capacité d’utiliser cet « instrument » n’est pas automatique. Elle exige un apprentissage de la théorie et de la pratique. Mais une fois que l’on a appris à se servir de ce fleuron du high-tech qu’est l’esprit humain, nous pouvons parvenir à la maîtrise de nos émotions, de nos sentiments et de nos réactions.

    Le bonheur est un choix, pas une condition. De même que l’intégrité, la gentillesse, l’humilité, la bonté, la compassion et, à l’extrême inverse, les sentiments inutiles d’envie, de colère et de dépression.

    Imaginez pouvoir toucher un bouton pour éteindre un accès de colère, ou une humeur léthargique et dépressive. Imaginez presser un bouton pour être pénétré de joie tonifiante et d’énergie constructive. Imaginez avoir un tel pouvoir de concentration, de convergence et de contrôle de soi. Puis imaginez quelle différence cela ferait dans notre développement personnel et dans nos relations.

    Nous avons cet appareil. Nous avons ces boutons, et nous avons même le manuel d’utilisation – notre Torah. Tout ce que nous avons à faire est de l’apprendre.

     

    Voilà un produit auquel Apple pourrait s’intéresser.

    Ce cours et לעילוי נשׁמת : Moché rabénou' (7 adar) et CHOUCHAN BEN HNINA .


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  • Question :

    Le film « Bruce Tout-puissant » soulève des questions importantes. Ça parle d’un homme à qui on donne la tâche d’être D.ieu pendant une semaine. Les réponses aux dilemmes qu’il affronte m’ont aidé dans ma quête de la vérité.

    Si vous pouviez être D.ieu pendant une semaine, que feriez-vous ? Qui aideriez-vous ? Quelles punitions infligeriez-vous ? Que feriez-vous de cette terrible responsabilité ?

    Réponse :

    Je n’ai pas vu le film, mais cette question est connue. Un petit livre écrit par le Rav Aryeh Kaplan en 1983 appelé « Si vous étiez D.ieu » pose exactement le même scénario. Vous serez peut-être intéressé de le lire pour connaître sa perspective. Je suis sûr qu’il existe de nombreux ouvrages sur la question avec autant d’approches différentes. Voici la mienne.

    Vous posez la question comme une hypothèse : si vous pouviez être D.ieu, que feriez-vous ? Mais d’après la pensée juive, ce n’est pas là une hypothèse, c’est la réalité !

    D.ieu a placé en chacun de nous une étincelle divine, une partie de Lui-même, que nous appelons généralement notre « âme ». Cette étincelle divine est notre véritable identité ; notre corps et la « personnalité » qui l’accompagne sont simplement les vecteurs à travers lesquels s’exprime notre âme.

    Nos corps sont humains. Mais nos âmes sont divines. Du point de vue de l’âme, nous avons les mêmes attributs que D.ieu Lui-même. Nous sommes faits à Son image.

    1) Nous avons le libre arbitre

    En vérité, seul D.ieu peut avoir le libre arbitre. Parce que posséder un véritable libre arbitre signifie être au-dessus de toute influence qui puisse vous faire pencher d’un côté ou de l’autre. Si je choisis quelque chose sous l’effet d’une pression extérieure, de mon ignorance ou de l’habitude, ce choix ne peut être réellement qualifié de « libre ».

    Or, D.ieu seul est au-delà de toute influence. Du point de vue du corps, un être humain est soumis à l’influence de l’environnement, de l’éducation, de la génétique et des changements d’humeur. Scientifiquement parlant, nous sommes essentiellement des machines qui font des choix prévisibles dépendant d’influences internes et externes. Mais ceci est seulement valable du point de vue de la nature. D’un point de vue spirituel, nous ne sommes pas à ce point unidimensionnels. D.ieu nous a donné une part de Lui-même, une âme, qui constitue l’essence de notre être et qui est au-delà de toute influence. Notre âme nous permet de nous élever même au-delà de notre propre nature et d’être réellement libres de choisir.

    Ainsi, comme D.ieu, nous avons le libre arbitre. Notre destin est entre nos mains.

    2) Nous sommes des créateurs

    Mis à part le fait que nous pouvons inventer, construire et même reproduire (ce que les animaux font également), nous autres humains sommes, dans notre essence, des créateurs.

    La Kabbale (la mystique juive) enseigne que chaque action que nous accomplissons non seulement affecte le monde autour de nous, mais crée également de nouvelles forces spirituelles. En accomplissant un geste de bonté, nous créons un « ange bénéfique », une force d’énergie positive. En revanche, en agissant égoïstement ou de façon destructrice, nous créons un « ange maléfique », une énergie négative. Au fil de nos vies, nous accumulons une multitude de ces créatures qui sont l’œuvre de notre propre création, et elles planent au-dessus de nos âmes. L’énergie négative peut être détruite et même transformée en bien si nous regrettons le mal que nous avons fait et réparons le mal commis. Ces anges sont les nôtres et nous décidons de leur sort.

    Comme D.ieu, nous sommes des créateurs, et nos créations sont entre nos mains.

    3) Nous pouvons agir sur le destin du monde entier

    Le pouvoir de l’âme est illimité. Mes pensées, mes paroles et mes actions peuvent propulser le monde entier vers la réalisation de son destin ultime, ou bien retarder cette réalisation. Le Talmud dit que chacun devrait considérer la balance du monde en équilibre entre le bien et le mal. Le geste que je m’apprête à faire va faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre : vais-je amener plus de corruption, de douleur et de peine dans le monde, ou bien vais-je promouvoir la paix, le bonheur et l’harmonie ?

    Ainsi, tout comme D.ieu, nous possédons le libre arbitre, nous créons et contrôlons nos créatures, et le destin du monde entier est entre nos mains.

    D.ieu pourrait nous avoir créés autrement. Il n’était pas obligé de nous donner tellement de pouvoir. Mais il a fait un pari. Il a placé le monde dans nos cœurs. Il a investi en nous Son Être même. Parce qu’Il nous fait confiance pour réussir.

    Alors, la question n’est pas « Que feriez-vous si vous étiez D.ieu ? », mais plutôt « D.ieu vous a donné Son pouvoir. Qu’allez-vous faire maintenant ? »

    Ce cours et pour la refoua chléma' de :yehouda ben rina  et de  מררכי בן שלום .Et pour la hatslaha' de : sandrine fitoussi .


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  • J’ai une question :

    Qu’est-ce que la réincarnation ? Qui va se réincarner, et pourquoi ?


    Réponse :

    Imaginez que vous êtes un volontaire dans une organisation humanitaire. Votre chef vous envoie pour une mission de cinq ans dans un village défavorisé. Votre mission : apporter espoir et sens dans la vie du plus grand nombre de personnes possible. Avant de partir, on vous donne une liste d’objectifs à atteindre, des provisions et un budget qui vous permettra de remplir votre tâche. Votre famille et vos amis vous manqueront, mais votre sens des responsabilités vous pousse à relever le défi.

    Dès que vous arrivez dans ce village, votre travail commence. Chaque jour a ses tâches spécifiques et vous organisez soigneusement votre emploi du temps, conscient de l’ampleur de votre mission et du peu de temps dont vous disposez.

    Les cinq années s’écoulent rapidement. C’est dur pour vous de repartir ; vous vous êtes attachés à tous ces gens dont vous vous êtes occupé, vous avez pris goût à la réussite, et vous ressentez bien qu’il y a encore tellement à faire. Mais le moment du départ est arrivé. Votre famille vous attend. Il faut rentrer.

    A votre retour, avant même de retrouver les vôtres, vous vous rendez devant votre chef pour faire un rapport détaillé de votre voyage. Il a suivi vos progrès de loin et souhaite revoir tout cela avec vous. Il sourit quand vous évoquez vos petites victoires – l’espoir apporté aux familles isolées, la nouvelle vie donnée aux âmes perdues. Il pleure avec vous sur vos échecs. Parfois, vous vous êtes levé trop tard le matin et avez raté l’occasion d’aider un enfant affamé. Vous avez dépensé une partie de votre argent pour des choses superflues. De manière générale, votre mission fut un succès, la plupart de votre temps et de vos moyens ont été bien employés. Mais il reste du travail non fait.

    Votre chef vous dit alors :

    « Je sais que cela n’a pas été facile. Vous avez fait un travail formidable, et je suis fier de vous. Mais il y a des choses inachevées. Rendez l’argent et les provisions qui vous restent. Nous avons d’autres volontaires qui attendent de vous remplacer. Vous pouvez rentrer chez vous et retrouver votre famille. »

    Vous êtes ravi. Les retrouvailles avec ceux qui vous sont chers sont encore plus intenses que vous ne l’aviez imaginé. Cependant, après avoir retrouvé votre foyer, quelque chose vous dérange. Vous vous rendez compte qu’une partie de vous est restée en arrière, là-bas. Vous ressentez que votre mission n’est pas terminée. Des choses ont été laissées en suspens, et cela vous empêche de retourner pleinement à votre ancienne vie.

    Jusqu’à ce qu’un jour votre chef vous appelle. Il vous dit que le travail a été fait. En partant de ce que vous aviez réalisé et en continuant ce que vous aviez entamé, d’autres volontaires ont réussi à mener la mission à son terme et amener ces gens là où ils devaient parvenir.

    Maintenant vous pouvez goûter un vrai repos. Votre mission est accomplie.

     


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