• La Parasha Behar-Behoukotay .

    Aider son prochain



    « Si ton frère vient à s’appauvrir et si tu le vois fléchir, à tes côtés, tu le soutiendras… » (Vayikra 25 : 35).

    Rachi précise : N’attends pas que sa situation s’aggrave et qu’il chancelle car il sera alors beaucoup plus difficile de l’aider. Renforce-le plutôt dès que tu le vois commencer à vaciller.

    Nos Sages nous proposent l’analogie suivante : Si un âne supporte une lourde charge et que celle-ci commence à glisser, il est possible à tout un chacun de la remettre en place. Cependant, lorsque la charge est tombée à terre, il faudra au moins 3 ou 4 personnes pour la rétablir sur le dos de l’animal. Commentant ce verset, le Midrach fait allusion au psaume (41 : 2) : « Heureux celui qui s’intéresse au pauvre. Au jour du malheur, l’Eternel le délivrera » et interprète le verset de laTorah (Vayikra 25 : 35) de manière suivante « Si ton frère s’appauvrit et que ses moyens fléchissent, en même temps que les tiens, tu dois le soutenir.
    En d’autres termes, même si tu es aussi pauvre que ton frère dans la détresse, tu dois malgré tout essayer de l’aider « Si tu prêtes attention à ton frère dans le besoin et que tu lui offres ton aide, malgré tes difficultés » poursuit le Midrach, « alors, l’Eternel te délivrera de tes propres soucis ! »

    Le Hafetz Haïm insiste sur la nécessité pour un Juif de déployer tous ses moyens pour aider son prochain et, plus particulièrement, pour lui trouver un travail car tous ceux qui sont à la recherche d’un emploi relèvent du verset « Si ton frère vient à s’appauvrir… » et le Ramah va jusqu’à étendre l’obligation d’engager un frère juif, même si le salaire devait être légèrement supérieur… (Ahavat Hessed II, 21).

     

    A l’occasion d’un Chabat, le Rav Uri de Sterilisk, connu sous le nom de Saraph (l’Ange) fut invité par son beau-frère, le Rav Menahem Mendel de Kossov. Parmi les invités, il y avait un certain Rav Moshé qui fut, en son temps, très riche et charitable mais fut victime d’un revers de fortune qui lui fit perdre tous ses biens. Il devint si pauvre qu’il ne pouvait plus assurer son loyer et son propriétaire devenait de plus en plus pressant.

    Il fit part de ses déboires au Rav Menahem Mendel qui, très troublé, lui proposa de s’en ouvrir à son beau-frère, le Saraph. Celui-ci reçut Rav Moshé et lui dit « Je comprends ta douleur, j’en suis très touché, aussi je me propose d’accomplir à ton intention toute particulière la mitsva du Mikvé (bain rituel)… Je me purifierai à ta seule intention et j’espère que cela pourra t’aider à résoudre tes problèmes ».
    Lorsque Rav Moshé en informa le Rav Menahem Mendel, celui-ci l’incita à aller revoir le Saraph pour lui dire que la mitsva proposée n’allait sûrement pas lui permettre d’annuler ses dettes.

    Rav Moshé s’en retourna alors chez le Saraph. Cette fois, il lui fut répondu « Mon fils, je suis prêt à vous conférer le mérite de mettre les Tefilin pour vous, à votre seule intention… »
    La fois suivante, le Saraph lui offrit de prier pour lui, toute la journée. « Ainsi, avec l’accumulation de toutes ces prières et mitsvot, Dieu T’accordera sûrement Sa Protection et Son Aide », lui dit-il.

    Mais le Rav Menahem Mendel ne fut pas satisfait par toutes ces propositions et s’en fut avec Rav Moshé rendre visite au Saraph. « Je ne cherchais pas à faire profiter Rav Moshé des tes mérites, je voulais simplement que tu m’accompagnes en vue de faire une collecte pour aider ce frère dans la peine, et ce, pour accomplir la mitsva « Tu le soutiendras… ».
    Très rapidement, les deux Sages se rendirent ensemble chez les riches de la ville et purent ainsi récolter assez d’argent pour permettre à Rav Moshé de rembourser ses dettes et lui redonner sa dignité d’homme aisé et charitable (Sipouré Hassidim).


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