• Chavouot ou l'Amour de la Torah

     

    Sur le verset du Cantique des cantiques, Chir Hachirim, qui dit:"le jour du mariage, le jour de la joie de son coeur" (C.H., 3- 11), nos Sages ont commenté qu'il s'agissait du jour de Chavouot, le jour où nous avons reçu la Torah. Cinquante jours après la sortie d'Egypte, Ha-chem s'est "marié", si l'on peut dire, avec le peuple d'Israël et nous a promit d'être notre D-ieu , notre Maitre à tout jamais. Cependant, un mariage ne peut être valable sans contrat en bonne et due forme, ce contrat c'est la Torah, c'est la plus grande preuve d'amour qu'Ha-chem pouvait nous donner.
    Une fois, Rabbi Na'hman déclara à ses élèves que la dévotion authentique pouvait se résumer ainsi: Prière-Torah-prière. Pour mieux comprendre cette affirmation, analysons un autre évènement majeur qui s'est passé aussi le jour de Chavouot, quelques siêcles plus tard, il s'agit de la disparition du Roi David. David Hamélekh a quitté ce monde au moment de Chavouot, c'est pourquoi nous avons l'habitude de réciter entièrement le livre des Psaumes pendant cette nuit. Nous attachons ainsi le principe de la prière à la Torah.

                             

     

     

    La Torah est une sagesse, et même si son origine est divine, elle recèle un danger pour ceux qui l'étudient, ainsi qu'il est enseigné dans le Talmud: "Celui qui est méritant, la Torah devient pour lui une substance de vie. Celui qui n'est pas méritant, elle devient pour lui une substance de mort!" (Yoma 72). Le mot "méritant" se dit "Zokhé" en hébreu, il a la même racine que le mot "Zakh" qui signifie pur. Celui qui se purifie peut vivre grace à la Torah, mais celui qui ne se purifie pas deviendra orgueilleux et s'éloignera du Créateur tout en croyant qu'il en est trés proche grace à ses connaissances. A ce sujet nos Sages enseignent: "Tout celui qui dit: je n'ai que la Torah. Même la Torah il ne l'a pas!" ( Talmud Yévamot 109). Rabbi Tsadok Hacohen de Lublin explique que cette phrase est dirigée envers quelqu'un qui étudie mais ne donne pas assez d'importance à la prière (Tsidkat Hatsadik 211). Par conséquent, la purification qui permet de faire de la Torah une substance de vie s'obtient grace à la Téfilah (prière).

    On peut étudier les plus grands concepts de Torah, mais si au moment des trois prières, on se dépèche de s'acquitter d'une obligation, si on n'essaye pas de créer un lien avec Ha-chem en lui parlant régulièrement, alors notre étude devient une substance de mort, D-ieu en présèrve, juste une accumulation de connaissances pour notre prestige personnel, sans qu'on s'en rende compte car ce défaut d'orgueil est sournoisement habillé dans la Mitsvah d'étudier la Torah. Car quand un homme étudie, c'est son intelligence qui est au centre, mais quand il prie sincèrement, c'est Ha-chem qui est au centre. En priant et en parlant à D-ieu, on replace constamment Ha-chem au centre de ses intérêts. On arrive alors à orienter tout ses mouvements convenablement et notamment à atteindre dans son étude l'objectif principal de cette dernière qui n'est pas la connaissance en soi mais le rapprochement réel et sincère vers Hakadoch Baroukh Hou.

     

     

     

    La Torah est divisée en 5 livres et les psaumes sont aussi divisés en 5 livres car Torah et Téfilah sont les deux aspects indivisibles et indispensables de la dévotion authentique. Nous comprenons donc pourquoi le Roi David, l'homme de prières par excellence, celui qui déclara sur lui: "Ani Téfilah - Je suis prière", a quitté ce monde le jour de Chavouot. C'est pour nous laisser un message que Rabbi Na'hman, quelques millénaires plus tard, a amplifié, car il contient le secret de la réussite spirituelle. Rabbénou a même dévoilé que transformer son étude de Torah en prière, c'est à dire prier D-ieu de comprendre et appliquer ce que l'on a étudié, provoque dans le ciel un plaisir jusqu'à ce jour inégalé.
    Rabbi Na'hman enseigne: "A Chavouot, on reçoit la Torah et on peut aussi recevoir une vitalité nouvelle" (Likoutey Moharane 267), cette vitalité nouvelle, nous la recevrons, avec l'aide de D-ieu, grace à nos prières. Car chaque juif, même le plus éloigné de tous, peut s'approcher d' Ha-chem s'il décide de commencer à ouvrir la bouche.


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  • C’est la sidra la plus longue. Elle comporte cent soixante seize versets. Ce chiffre se retrouve dans les versets du psaume 119 intitulés Alpha Bêta parce que les vingt deux lettres de l’alphabet hébraïque sont répétées par huit versets successifs. Le nombre de pages du Traité Baba Batra dans le Talmud Babli est aussi égal à 176.

    Plusieurs sujets sont abordés notamment la sotta c'est-à-dire le problème d’un homme qui soupçonne sa femme d’adultère. Le Grand Prêtre fait boire à l’épouse indélicate un breuvage qui l’innocente ou la condamne selon les faits réels tels qui se sont produits, en l’absence de témoins certifiant ou contredisant les soupçons du mari.

    Le nazairéen est une personne qui décide volontairement de s’abstenir de boire les boissons alcoolisées, de ne plus se couper les cheveux et de s’éloigner de toute impureté, dans un laps de temps déterminé. Il apporte un sacrifice au Temple à l’issue de cette épreuve volontaire.

    Parmi les naziréens célèbres, Samson fait figure d’homme colossal ayant une force herculéenne. Le texte précise que sa puissance résidait dans sa chevelure. L’histoire trop brève de cet homme s’achève à cause de la tonte de ses cheveux et son ultime combat contre les philistins. Samson prisonnier, affaibli, les yeux crevés, s’appuie sur les piliers du palais dédié au Dagone, divinité des philistins pour mourir. Il écrase et entraîne dans sa mort tous les idolâtres qui s’étaient entassés dans les travées de cet édifice. L’épisode de Samson nous fait oublier une évidence. Cet homme a été choisi par D. pour faire partie des prophètes. Il a volontairement provoqué les philistins pour les isoler et leur livrer un combat permanent. Cela fut aussi sa mission. Pendant toute sa vie, les ennemis d’Israël n’avaient qu’une idée en tête. Ils ont usé de mille stratagèmes pour capturer ce provocateur et le neutraliser. Le peuple d’Israël au cours de la vie de Samson a vécu totalement indépendant sans la peur de cet ennemi héréditaire. Samson est mort en martyr, défendant durant vingt années, son peuple.

    La bénédiction des pontifes reste un moment très élevé dans nos synagogues. Les trois versets qui la composent forment un total de quinze mots. C’est le même chiffre que les chants entonnés par les lévites au cours des sacrifices. Ces psaumes commencent tous par Chir Hamaalot : chant des degrés.

    Le dernier texte relate les sacrifices inauguraux du sanctuaire étalés sur douze jours. Chaque tribu pouvait être honorée chaque jour par une série de services sacrificiels, identiques


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  • Aider son prochain



    « Si ton frère vient à s’appauvrir et si tu le vois fléchir, à tes côtés, tu le soutiendras… » (Vayikra 25 : 35).

    Rachi précise : N’attends pas que sa situation s’aggrave et qu’il chancelle car il sera alors beaucoup plus difficile de l’aider. Renforce-le plutôt dès que tu le vois commencer à vaciller.

    Nos Sages nous proposent l’analogie suivante : Si un âne supporte une lourde charge et que celle-ci commence à glisser, il est possible à tout un chacun de la remettre en place. Cependant, lorsque la charge est tombée à terre, il faudra au moins 3 ou 4 personnes pour la rétablir sur le dos de l’animal. Commentant ce verset, le Midrach fait allusion au psaume (41 : 2) : « Heureux celui qui s’intéresse au pauvre. Au jour du malheur, l’Eternel le délivrera » et interprète le verset de laTorah (Vayikra 25 : 35) de manière suivante « Si ton frère s’appauvrit et que ses moyens fléchissent, en même temps que les tiens, tu dois le soutenir.
    En d’autres termes, même si tu es aussi pauvre que ton frère dans la détresse, tu dois malgré tout essayer de l’aider « Si tu prêtes attention à ton frère dans le besoin et que tu lui offres ton aide, malgré tes difficultés » poursuit le Midrach, « alors, l’Eternel te délivrera de tes propres soucis ! »

    Le Hafetz Haïm insiste sur la nécessité pour un Juif de déployer tous ses moyens pour aider son prochain et, plus particulièrement, pour lui trouver un travail car tous ceux qui sont à la recherche d’un emploi relèvent du verset « Si ton frère vient à s’appauvrir… » et le Ramah va jusqu’à étendre l’obligation d’engager un frère juif, même si le salaire devait être légèrement supérieur… (Ahavat Hessed II, 21).

     

    A l’occasion d’un Chabat, le Rav Uri de Sterilisk, connu sous le nom de Saraph (l’Ange) fut invité par son beau-frère, le Rav Menahem Mendel de Kossov. Parmi les invités, il y avait un certain Rav Moshé qui fut, en son temps, très riche et charitable mais fut victime d’un revers de fortune qui lui fit perdre tous ses biens. Il devint si pauvre qu’il ne pouvait plus assurer son loyer et son propriétaire devenait de plus en plus pressant.

    Il fit part de ses déboires au Rav Menahem Mendel qui, très troublé, lui proposa de s’en ouvrir à son beau-frère, le Saraph. Celui-ci reçut Rav Moshé et lui dit « Je comprends ta douleur, j’en suis très touché, aussi je me propose d’accomplir à ton intention toute particulière la mitsva du Mikvé (bain rituel)… Je me purifierai à ta seule intention et j’espère que cela pourra t’aider à résoudre tes problèmes ».
    Lorsque Rav Moshé en informa le Rav Menahem Mendel, celui-ci l’incita à aller revoir le Saraph pour lui dire que la mitsva proposée n’allait sûrement pas lui permettre d’annuler ses dettes.

    Rav Moshé s’en retourna alors chez le Saraph. Cette fois, il lui fut répondu « Mon fils, je suis prêt à vous conférer le mérite de mettre les Tefilin pour vous, à votre seule intention… »
    La fois suivante, le Saraph lui offrit de prier pour lui, toute la journée. « Ainsi, avec l’accumulation de toutes ces prières et mitsvot, Dieu T’accordera sûrement Sa Protection et Son Aide », lui dit-il.

    Mais le Rav Menahem Mendel ne fut pas satisfait par toutes ces propositions et s’en fut avec Rav Moshé rendre visite au Saraph. « Je ne cherchais pas à faire profiter Rav Moshé des tes mérites, je voulais simplement que tu m’accompagnes en vue de faire une collecte pour aider ce frère dans la peine, et ce, pour accomplir la mitsva « Tu le soutiendras… ».
    Très rapidement, les deux Sages se rendirent ensemble chez les riches de la ville et purent ainsi récolter assez d’argent pour permettre à Rav Moshé de rembourser ses dettes et lui redonner sa dignité d’homme aisé et charitable (Sipouré Hassidim).


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  • Eviter les conflits



    « Le fils d’une femme israélite et d’un homme égyptien, venu au milieu des enfants d’Israël, se querella dans le camp avec un homme israélite » (Vayikra 24 : 10).

    Le Kli Yakar note que le verset ne fait pas mention des noms des deux hommes impliqués dans la querelle. Le fait même qu’ils étaient impliqués dans une dispute indique qu’il existait une imperfection dans leur ascendance. Ces hommes n’étaient pas le genre de personnes dont le peuple d’Israël aurait pu s’enorgueillir, et c’est pourquoi la Torah se retient de préciser leurs noms.
    De même, la Guemara (Kedochim) relate qu’en observant les deux protagonistes, les enfants d’Israël étaient en mesure de déterminer celui d’entre eux qui avait une meilleure lignée !

    Le premier à se tenir silencieux apporta ainsi la preuve qu’il était, intrinsèquement de meilleure lignée que son adversaire. En fonction de cette constatation, Rav conclut qu’une personne « cherchant son âme sœur » doit orienter ses recherches auprès des familles réputées tranquilles, car les gens de nature calme sont habituellement de bonne souche. Rav affirme également que si l’on assiste à une dispute entre deux personnes, on peut affirmer, sans se tromper, qu’au moins l’un d’entre eux est « entaché d’impureté » (Kedochim 71b).
    Le Rav Itshak Abukav, auteur de Menora Hameor, souligne l’importance primordiale de l’attitude tendant à se tenir éloigné de toutes sortes de conflits. Le danger, précise le Rav, est que même des gens honorables peuvent tomber dans le piège !
    Dans sa grande sagesse, le Roi Salomon nous en prévient : « Le Juste est avantagé par rapport à son prochain mais la voie des méchants l’égare » (12 : 26).

    Un Sage, en principe, restera silencieux lorsqu’il sera confronté à une agression mais il pourrait ressentir que son honneur est atteint et, craignant d’être considéré comme manquant de courage aux yeux de son entourage, il pourrait réagir… de telle sorte que « le malfaisant qui a provoqué l’incident "l’égare" dans la voie des méchants ».
    Aussi, doit-on toujours avoir à l’esprit que « C’est une gloire pour l’homme de s’abstenir de toute querelle » (Proverbes 20 : 3).
    Celui qui souhaite bénéficier d’une vie sereine se doit d’endurer les railleries et les invectives plutôt que de s’engager dans une querelle.

     

    Un certain rabbin avait gardérancune à l’égard d’un de ses confrères qui l’avait humilié denombreuses années auparavant. Très mécontent de cette inimitié entre les deux rabbins, le Rebbe de Gour, Rav Mordekhaï Alter, demanda à rencontrer le rabbin qui se sentait offensé et tenta de le persuader de pardonner à son offenseur. Peine perdue, l’offensé ne voulait rien entendre.
    Alors, le Rebbe sortit une lettre de sa poche et la tendit au rabbin… Celui-ci commença à la lire et puis, après une ligne ou deux, son visage se décomposa littéralement… Ce qu’il lisait le mit à la fois en colère et lui faisait honte à la fois, de telle sorte qu’il ne put continuer à la lire… « Continue de lire, insista le Rebbe, je veux que tu la lises jusqu’au bout ».

    La lettre avait été écrite par une personne qui en voulait terriblement au Rebbe et elle était pleine de mots grossiers et d’insultes… « J’ai reçu cette lettre il y a très longtemps… L’auteur est un homme d’affaires et il était convaincu que j’avais commis une injustice à son égard. Depuis le jour où j’ai reçu cette lettre, je l’ai lue tous les matins avant d’aller prier et, à chaque fois, je dis à l’Eternel que je pardonne à cet homme de tout mon coeur. Ensuite, je prie pour qu’il se porte bien et ne soit pas puni pour son erreur »


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  • La pureté dans la relation intime

    « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur : C’est Moi l’Eternel Votre Dieu ! Les pratiques du pays d’Egypte, où vous avez demeuré, vous ne les imiterez pas… » (Vayikra 18 : 2 & 3).

    Rachi commente : les mœurs et les pratiques des Egyptiens et des Cananéens sont les plus dépravés de tous les peuples et vous n’imiterez pas leurs façons de faire, notamment dans leurs relations intimes.
    Il s’agit de faire accéder les enfants d’Israël au niveau « d’un peuple de prêtres et de nation sainte » et c’est là l’objectif ultime des nombreuses lois figurant dans le Lévitique. Et pour atteindre ce but, la Torah a édicté des lois relatives à l’éducation morale et spirituelle, a précisé des préceptes relatifs au Service des Cohanim et à l’importance de la cacherout.

    De manière solennelle, l’Eternel a alors manifesté Sa Volonté personnelle pour édicter les lois relatives à la pureté des relations intimes et mettre en garde les enfants d’Israël contre leur transgression.
    Il ne s’agit pas ici de préserver une hygiène, ou d’organiser des relations sociales : c’est un impératif divin et l’obéissance est imposée tout simplement parce que dans ce domaine l’Eternel nous en a donné l’ordre; la formule

    « C’est Moi l’Eternel Votre Dieu » réapparaît à plusieurs reprises dans la Torah pour souligner l’importance primordiale de certaines lois morales fondamentales et, notamment, de celles relatives aux relations intimes et de la nécessité incontournable de s’y conformer.
    En quoi les lois relatives aux mœurs constituent-t-elles une véritable révolution par rapport aux pratiques des civilisations Egyptiennes et Cananéennes où le peuple d’Israël a été amené à vivre ?

    Ces civilisations voulaient ignorer toute ce qui pouvait restreindre, de quelque manière que ce soit, les rapports intimes, estimant toute limite ou entrave à cette liberté comme insupportable s’agissant d’une fonction naturelle, intime et personnelle.
    La discipline imposée par Dieu, dans ce cadre, devient un instrument de spiritualisation de la fonction physique et une sublimation de l’activité « animale » en quête de pureté et tout cela pour faire accéder les enfants d’Israël au niveau
    « d’un peuple de prêtres et de nation sainte ».

    La sainteté du peuple ne peut réellement se réaliser que dans la recherche et l’application des lois de la pureté des relations intimes.
    En tête de toute la législation sociale de la Torah figure le commandement « Soyez prolifiques et multipliez-vous » (Berechit 1 : 28). Le mariage n’est donc pas simplement institué pour la concrétisation d’une relation affective mais aussi pour s’élever au rang d’une institution morale qui transcende les instincts naturels.
    C’est Dieu qui a donné l’ordre de contribuer activement à l’édification du peuple et le mariage juif ne se conçoit que lorsque sa réalité répond aux objectifs que l’Eternel nous a assignés.

    La violation téméraire de ces lois fondamentales n’est pas tolérable et l’évocation solennelle du Nom de l’Eternel, à l’occasion de comportements qui revêtent un caractère intime, vient nous rappeler l’omniprésence de Dieu et l’importance primordiale des règles relatives à la pureté des mœurs. Et tout cela pour se départir des pratiques abominables – dites libérales – des peuples parmi lesquels Israël a vécu.

    Dans son Mishné Torah, Maïmonide s’est étendu longuement sur les relations sexuelles autorisées et interdites insistant sur l’aspect essentiel de ces lois qui s’opposent à la tendance générale des hommes à rechercher le plaisir, soulignant que le chemin de la vie sainte passe par l’autocontrôle et l’abstention de comportements animaux (La médecine tirée du Mishne Torah, Prof. Fred Rosner).

     

    Un riche propriétaire avait un fils unique et il avait accueilli dans son foyer un orphelin du même âge pour lui tenir lieu de camarade d’étude. Or, cet orphelin, qui devint l’intime de la famille, se mit à devenir paresseux, insolent, délaissant ses études de sorte qu’il finit par se faire renvoyer de la maison de ses hôtes.
    Quant au fils unique, il subit grandement l’influence de son ancien ami; son père le convoqua et lui infligea une dure correction. Le fils demanda à son père pourquoi il s’était contenté d’éconduire son ami alors qu’il avait dû subir, lui, de graves punitions.

    Le père répondit que l’orphelin n’étant pas son enfant, il s’était ingénié à bien le traiter aussi longtemps qu’il s’était conduit convenablement mais qu’il avait dû le renvoyer du fait de son mauvais comportement. Mais toi, mon fils, reprit le père, comment pourrais-je te chasser ? Je ne t’abandonnerai jamais mais je t’infligerai autant de corrections qu’il le faudra pour te ramener sur le bon chemin…

    La même différence peut être relevée quant aux procédés employés par l’Eternel à l’égard d’Israël et des Nations.
    « N’imitez pas leurs pratiques… car elles se sont souillées par ces moeurs et le pays de Canaan les a vomi… Mais vous, Enfants d’Israël, respectez Mes lois et Mes statuts car, à défaut, vous subirez des châtiments… Gardez Mes commandements en n’imitant pas ces comportements infâmes… Je suis l’Eternel, Votre Dieu… qui ne vous rejettera jamais » (Maguid Rav Jacob de Doubno).


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